Shadow's Legends - Entrez dans la légende

Chapitre 1 : Les histoires de Marchal

          Il était une fois, un petit garçon qui s'appelait Cyril. Il vivait dans un petit village aux confins de son pays, nommé Equus. La vie à Equus était paisible. Il était habité par des paysans qui cultivaient des hectares de champs qui s'étalaient sur des kilomètres à la ronde. Cyril était encore trop jeune pour travailler la terre, mais il apprenait avec son grand-père. Orphelin, il avait été recueilli par son grand-père Marchal à la mort de ses parents.

          Depuis tout petit, le jeune garçon écoutait avec avidité les histoires que lui contait son grand-père. Il lui racontait des histoires extraordinaires. Il disait qu'au-delà des montagnes de l'Est se trouvait un pays magnifique où la nature était florissante et où aucun humain n'était jamais parvenu à s'y rendre. Seul des chevaux sauvages vivaient là-bas, en harmonie avec d'autres gens, qui n'étaient pas des hommes. Il appelait ces gens des Hippos. Cyril était émerveillé par ces légendes. Son plus grand rêve était de pouvoir un jour se rendre au pays des chevaux. Il adorait ces animaux. L’enfant passait toutes ses journées dans les écuries avec les chevaux. Il avait appris à monter avec Marchal, qui avait été surpris par les talents de cavalier que Cyril possédait.

          Un jour Cyril demanda à son grand-père s'il savait comment on pouvait se rendre au pays des chevaux. Mais il répondit qu'il était encore trop jeune pour pouvoir y aller tout seul et que lui-même était trop vieux pour l'emmener. Le petit garçon alla dans tout le village, le cœur gonflé d'espoir que quelqu'un accepte bien de l'accompagner. Mais personne n'accepta. Tous lui répondirent:

"Ce sont des légendes tout ça! Il ne faut pas croire tout ce que dit ton grand-père, tu sais. Des fables, des comptines qu'on raconte aux enfants pour qu'ils s'endorment le soir. Mais maintenant tu es grand, tu ne devrais plus croire à tout ceci."

          Déçu, Cyril ne rentra pas chez lui ce soir-là. Marchal se demandait où son rejeton avait bien pu passer. Il le trouva dans l'écurie, à parler avec sa jument favorite Tempête. Tempête était une jument dotée d'un sale caractère, mais adorable quand elle voulait. Elle avait une robe noire comme la nuit et des yeux d'un bleu étincelants. Elle avait déjà échappé par deux fois à la mort. Marchal avait tout fait pour la sauver. Quelle idée avait-elle eu de faire tomber le fils du bourgmestre! Aujourd'hui, elle vivait enfermé dans son écurie, close du contrat qu'avait signé Marchal avec le bourgmestre contre la vie de sa jument. En dépit de son engagement, il la faisait galoper la nuit, pour qu'elle puisse se dégourdir un peu. Cyril se trouvait là, et parlait avec elle.

- Tu sais Tempête, les gens du village ne veulent pas m'emmener au pays des chevaux. Ils disent que ce sont des histoires pour les enfants. Mais toi, comme tu es un cheval, tu dois savoir. Dis-moi Tempête, dis-moi, le pays des chevaux, il existe pas vrai?

- Elle ne pourra pas te répondre, tu sais, dit tendrement Marchal.

- Si elle peut, répliqua Cyril. C'est la jument la plus intelligente du monde. Elle me parle à moi… Grand-père?

- Oui?

- Le pays des chevaux il existe hein? Les gens ils ont tous tort.

- Bien sûr qu'il existe, mais comme personne n'a réussi à y aller, les gens croient que ce n'est pas vrai. Mais il ne faut pas toujours écouter ce que disent les gens. Ce n'est pas parce qu'ils ont tous le même avis, que c'est le bon.

- Grand-père, je veux y aller. Donne-moi une carte, comme ça tu n'auras pas à venir avec moi et je chevaucherai avec Tempête. Elle m'emmènera, elle. C'est une bonne idée, hein, s'exclama Cyril.

- Tu iras quand tu seras devenu suffisamment grand et fort pour diriger Tempête. Dans quelques années. Sois patient! Tu verras le temps passera très vite. Je te le promets, dit Marchal.



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